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Une histoire de famille

Le nom de Climens apparait pour la première fois sur un document de 1547. Avec les Roborel de Climens jusqu’en 1802, ce sont seulement cinq familles qui se sont succédées, les Binaud, les Lacoste, les Gounouilhou, les Lurton, avec tout récemment Bérénice Lurton de 1992 à 2022, avant de passer le relai à la famille Moitry.

L’HISTOIRE, GARANTE DE L’EXCELLENCE

Jean-Hubert Moitry, normalien lettres classiques, puis avocat d’affaires et enfin entrepreneur dans l’immobilier, souhaitait de longue date acquérir un domaine dans le bordelais avec son épouse Catherine, qui vient d’une famille de marchands de vins de Meymac en Corrèze, forgeant aussi l’espoir que leurs quatre filles s’impliqueront à l’avenir dans ce beau projet.

Sous la direction de Jérôme Moitry, le frère de Jean-Hubert, l’équipe poursuit sa mission de produire des vins d’exception. Frédéric Nivelle, directeur technique depuis 1998, veille avec expérience et savoir-faire sur la vigne et sur le chai, assisté d’une équipe expérimentée. Alexandra Lemahieu, autre pilier de Climens, n’a d’égal que son efficacité et sa polyvalence précieuse dans une petite équipe. Enfin depuis le début de l’année 2023, Paul Marchais assure le développement commercial.

Avant JC

Barsac a une histoire très ancienne, son occupation datant de l’époque néolithique, grâce à une position géographique qui en a fait un point stratégique de communication. A l’époque gallo-romaine, la voie Gallienne reliant Bordeaux à Toulouse passait par Barsac.

c. 1230

Le Roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine Henri III fonde la prévôté de Barsac, qui dès 1274 comprend les communes environnantes, telles Bommes, Illats, Preignac, Sauternes…

1547

Le nom de Climens apparaît pour la première fois sur un contrat datant de 1547 où l’on y apprend que le propriétaire, Guirault Roborel, procureur du roi à Barsac, a hérité de cette terre de son père. Les deux noms n’en feront bientôt plus qu’un : la famille Roborel de Climens constitue le domaine et développe le vignoble pendant plus de deux siècles et demi. Une élégante et discrète chartreuse est construite au XVIIème siècle.

1657

Débuts de la production de vins liquoreux à base de pourriture noble dans le sauternais, pour la première fois mentionnée le 10 octobre 1657, à Barsac par Jean Douence, marchand de Barsac : « presque les trois quarts des vignes de Barsac sont vendangées et la vendange est toute pourrie ».

1666

Le 4 octobre 1666, c’est au tour de François de Sauvage d’Yquem d’évoquer la coutume des vendanges à la mi-octobre comme gage de bonne réputation des vins de Sauternes et de Bommes. C’est le début de la production de vins liquoreux, remplaçant peu à peu les vins blancs secs, évolution historique qui s’est achevée au XIXe siècle. Le port de Barsac permettait d’embarquer les barriques pour les livrer aux négociants de Bordeaux.

1802

Après quelques années difficiles suivant la révolution française, le Château est cédé à Jean Binaud, négociant bordelais, qui connaît le potentiel du Cru et le développe.

1855

C’est sous l’égide d’Eloi Lacoste que Château Climens obtient la distinction de Premier Cru au classement de 1855 à l’occasion de l’exposition universelle de Paris sous l’égide de Napoléon III.

1885

A partir de 1885 et pendant près d’un siècle, Climens appartient à la grande famille bordelaise des Gounouilhou, imprimeurs et journalistes, hommes politiques ou pionniers de l’aviation, qui sauront garder Climens au sommet, avec l’aide d’une autre famille, celle de leurs régisseurs, les Janin.

1923

Le prix du tonneau de Climens s’élève à 32 000 francs en 1923, alors que celui d’Yquem atteint 50 000 francs.

1936

Le décret d’application de l’appellation Barsac sort le 11 septembre 1936, tandis que le décret d’application de l’appellation Sauternes sort le 30 septembre 1936. Château Climens peut se prévaloir des deux appellations, celle de Barsac mettant en exergue sa formation géologique exceptionnelle, avec son sous-sol de calcaire à astéries fissuré surmonté d’une fine couche des fameux sables rouges de Barsac.

1942/43

Durant l’occupation, l’équipe du Château poursuit sa mission en dépit des difficultés d’approvisionnement, notamment de cuivre, et produit des millésimes qui démontrent encore aujourd’hui la capacité de vieillissement du premier cru classé.

1971

Lucien Lurton, déjà propriétaire de célèbres crus classés en Médoc, acquiert Château Climens en 1971. Tout en respectant à la fois les traditions et la connaissance séculaire propre au domaine, il y apporte une touche de modernité. Sa fille Bérénice prend en main la destinée du Château en 1992.

2010

Bérénice Lurton et Frédéric Nivelle, directeur technique du domaine, engagent le vignoble dans une transition audacieuse adoptant les méthodes préconisées par la biodynamie. La tisanerie est aménagée qui permet le séchage des plantes ramassées sur le domaine et aux alentours. La culture de la vigne en biodynamie est aujourd’hui certifiée par Demeter.

2018

Après quelques années de réflexion, l’année 2018 marque la naissance du premier vin blanc sec du domaine, conçu avec l’aide de Pascal Jolivet, vigneron connu pour ses cuvées mono-cépages à Sancerre. Ce vin prend le nom d’Asphodèle, lys sauvage poussant sur les terroirs calcaires.

2022

La famille Moitry prend le relai de la famille Lurton et l’engagement de relever la mission de produire des vins d’exception à Château Climens.

DE GRANDS VIGNERONS

Si le terroir est primordial, il ne serait pas de grands vins sans de grands vignerons, que ce soit par les choix structurants qu’ils ont fait à certains moments critiques de la vie du domaine ou par l’attention qu’ils portent à chaque étape du cycle de production du vin.

Le choix du seul cépage Sémillon a été un choix fondamental, qui s’avère particulièrement judicieux et adapté au terroir exceptionnel de Climens. Là où d’autres terroirs doivent s’appuyer sur des cépages, tel le sauvignon, pour apporter une acidité manquant au sémillon, le terroir de Climens compense et apporte sa fraicheur minérale.